Arrête de t’écouter !
Voilà le message que j’ai reçu ce matin dans ma douche…
Petite précision utile : ma douche c’est parfois un moment de détente pure, mais – sincèrement – c’est plus souvent soit un moment d’introspection et d’écoute de mes vécus multiples (car il est rare qu’il n’y ait qu’une seule émotion qui m’habite, elles sont souvent plusieurs à s’animer ou s’agiter en moi) ; soit c’est un moment de jaillissement d’idées (tels des geysers bouillonnants !) que je recueille ensuite sur le dictaphone de mon smartphone (outil très pratique pour cela, je trouve 😉).
Ce matin c’était une palette d’émotions et de pensées qui me rinçaient dans ma douche.
Arrête de t’écouter !
Cela m’a parlé ce matin. Oui, étonnamment, c’est exactement ce que j’avais de mieux à faire : arrêter d’écouter sous ma douche – attisées par certaines émotions inconfortables – ces petites voix à l’intérieur de moi, qui ne m’aident pas.. et même plus, qui me desservent car elles me jugent, elles me plombent le moral, elles me tirent une balle dans le pied avant même que je n’ai réalisé mon premier pas d’audace dans une direction ou dans une autre.
Ces petites phrases, nous en avons toutes et tous… plus ou moins, selon notre histoire et la phase de vie que nous traversons. Elles s’activent de manière automatique, sans notre accord conscient. Elles s’imposent à nous chaque fois que les choses ne tournent pas à notre avantage. Voici les plus courantes (en tous cas, celles que j’entends le plus souvent en consultation) : « Je suis nulle », « Je n’y arrive pas », « Comment font les autres ? Je dois avoir un problème. Je ne suis pas faite pour ce monde. », « Pourquoi je n’arrive pas à m’adapter, à faire comme les autres ? Je suis une inadaptée, je ne vois pas comment faire (mieux) ».
Le problème quand on écoute ces phrases à répétition, en y accordant du crédit, c’est qu’on finit par y croire. On les connaît tellement par cœur, qu’on s’identifie à elles.
Le message que j’ai reçu ce matin dans ma douche, c’était en fait :
Arrête de prêter attention à ces petites phrases qui te jugent de manière abusive, qui te résument en quelques mots accentuant tes limites, SANS CHERCHER À TE CONNAÎTRE DAVANTAGE.
Stop à ces « petites » phrases assassines, qui tuent ton espoir de changement, qui affaiblissent ton courage et ton audace, qui te prédisent un horizon noir ou gris très foncé (comme s’il n’y avait jamais de soleil après la pluie).
N’y a-t-il pas autre chose à entendre en toi ?
Des aspirations qui pleurent ou fulminent de ne pas être vécues ? Des aspirations qui amèneraient de la respiration et de la lumière dans ton quotidien, si tu les actualisais (même par petites touches ! C’est toujours mieux que rien !) ?
Des besoins affamés ? Des besoins essentiels pour toi, que tu pourrais choisir de prendre au sérieux, en arrêtant de les négliger, en choisissant de ne plus passer toujours en dernier ?
Des occasions de joie brimées ? Des occasions où tu pourrais (re)faire le choix – pour quelques minutes, quelques heures ou même plus – de mettre de côté certaines contraintes et responsabilités, pour (re)vivre le plaisir de la complicité, de la spontanéité, de l’enthousiasme… sans pression, ni attentes ?
Des élans de vie timides, qui n’osent pas s’affirmer ou qui bégayent ? Qu’attends-tu pour les prendre par la main, pour les encourager… un peu chaque jour ? Que pourrais-tu vivre aujourd’hui de différent (ou différemment), de nouveau ?
Si ces questions te parlent, je t’invite vivement à prendre un temps d’arrêt pour y répondre… parce que tu as toujours le pouvoir (même s’il te paraît restreint) d’apporter l’une ou l’autre modification au planning de ta journée, une touche de folie dans un rythme trop minuté, une touche de saveur dans un quotidien répétitif comme peut l’être le « métro-boulot-dodo »… En tous cas, c’est « tout le bien » que je te souhaite !
Que ta journée soit belle 😊 !