« Je me sens dépassé(e)… », voilà une phrase très souvent prononcée lors des séances d’accompagnement.
Le quotidien est dense, très dense… trop dense pour la plupart d’entre nous. Responsabilités professionnelles, réalité familiale, engagements de couple ou autres, connexion permanente à un réseau de relations virtuelles qui nous sollicite de multiples façons, loisirs,…
Cette densité nous fait glisser dans un mode de vie « réactif ». On réagit aux sollicitations (mails, sms, demandes des enfants / conjoint / parents / amis, posts sur Facebook ou Whatsapp,…), on répond aux demandes au fur et à mesure qu’elles arrivent… On agit, on s’agite…
Mais quelle place y a-t-il encore pour prendre soin de nos besoins et de nos priorités ? Ceux et celles qui sont vitaux (tel le sommeil, la détente, les repas sains et mangés posément,…) et ceux/celles qui font sens pour nous (par exemple : être disponible pour accompagner ses enfants dans leur développement ou pour être présents dans la vie d’amis proches, s’engager pour une cause, cultiver un potager, lire un livre qui nous intéresse depuis longtemps,…) ?
Comment faire pour reprendre pied lorsque l’on se sent dépassé par toutes ces sollicitations, qui ne diminuent pas, jour après jour ?
Loin de moi l’idée de vous proposer une solution toute faite ! Je vous invite à lire le texte ci- dessous – que vous connaissez peut-être déjà – et de vous laisser imprégner par son message…
Un jour, un vieux professeur de l’Ecole nationale d’administration publique fût engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d’une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies commerciales. Ce cours constituait l’un des cinq ateliers de la journée de formation. Le professeur n’avait donc qu’une heure pour présenter sa matière.
Debout devant ce groupe d’élite, le professeur les regarda un à un lentement, puis dit : « Nous allons réaliser une expérience ». De dessous de la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un grand pot en verre (qui pouvait contenir environ 4 litres) et il le posa délicatement en face de lui. Ensuite il sortit environ une douzaine de cailloux – à peu près gros comme des balles de tennis – et il les plaça consciencieusement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le récipient fût rempli jusqu’au bord et qu’il était impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? » Tous répondirent : « Oui. » Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? »
Alors il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de graviers. Avec minutie il versa le gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les graviers s’infiltrèrent entre les cailloux jusqu’au fond du pot. Le vieux professeur leva les yeux vers son auditoire et redemanda : « Est-ce que ce pot est plein ? » Cette fois ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L’un d’eux répondit : « Ben, probablement pas ! ». « Bien ! » répondit le professeur.
Il se pencha une fois de plus et sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention il versa le sable dans le pot. Les grains allèrent remplir les espaces entre les gros cailloux et les graviers. Encore une fois il demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? » Cette fois, sans hésiter et en chœur, l’auditoire répondit : « Non ! ». « Bien ! » répondit le conférencier. Et comme s’y attendaient ses prestigieux élèves, celui-ci prit le pichet d’eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu’à ras bord.
Il leva ensuite les yeux vers le groupe et demanda : « Alors, quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? »
Pas fou, le plus audacieux des élèves songeant au sujet du cours répondit : « Cela démontre que même lorsqu’on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut toujours y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire… ».
« Non », répondit le professeur, « Ce n’est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire rentrer tous ensuite. »
Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l’évidence de ces propos.
Le conférencier leur posa ensuite la question : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? – Votre santé ? – Votre famille ? – Vos amis ? – Réaliser vos rêves ? – Faire ce que vous aimez ? – Apprendre ? – Défendre une cause ? – Vous relaxer ? – Prendre le temps de… ? – Ou… Tout autre chose encore ?
Ce qu’il faut retenir… c’est l’importance de mettre VOS GROS CAILLOUX EN PREMIER DANS VOTRE VIE, sinon vous risquez de passer à côté, voire de les oublier ? Si on donne priorité aux peccadilles (les graviers, le sable…), on peut remplir son quotidien sans aucun doute avec ces éléments moins importants, voire insignifiants… et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors, n’oubliez pas de vous poser ou de vous reposer de temps à autres cette question : Quels sont les GROS CAILLOUX DANS MA VIE ? Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot. »
D’un geste amical de la main, le vieux sage salua son auditoire et quitta tranquillement la salle.
Alors voici mon invitation quand vous vous sentez dépassé(e) :
Créez-vous un espace… un espace-temps… une bulle « hors sollicitations »… pour vous reconnecter à vous… et vous (re)poser ces questions : Quels sont les gros cailloux dans ma vie ? Et comment puis-je les mettre « réellement » en priorité ?
Si vous ressentez le besoin d’être soutenue dans vos questionnements et votre recherche d’équilibre, l’accompagnement « Ma place – mon équilibre – mon sens » pourra vous aider à :
– clarifier vos besoins et vos priorités. Parfois il est difficile de les discerner tant les obligations et sollicitations quotidiennes sont nombreuses.
– identifier les obstacles et contraintes qui empêchent un équilibre de vie « durable » (c’est-à-dire où l’épuisement ne guète pas à chaque tournant).
– réajuster certains engagements ou poser certains choix pour reprendre pied.